Lait « Les OP verticales ne donnent pas satisfaction »
Le fonctionnement des organisations de producteurs (OP) était au menu des premières assises de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).
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«Depuis la fin des quotas, la structuration des OP s’est faite avec une approche principalement verticale. Cela ne donne pas satisfaction aux producteurs et n’est plus en adéquation avec les objectifs du plan de la filière laitière », tranche Christophe Léger, de la FDSEA de la Haute-Savoie, lors des premières assises de la FNPL le 2 décembre aux Sables- d’Olonne (Vendée).
L’éleveur estime important « d’accompagner les OP vers une plus grande transversalité ». Se pose aussi la question de l’indépendance. « Trop d’OP fonctionnent avec un appui financier de la laiterie qu’elles livrent », illustre Laurent Duclos, de la FDSEA de l’Eure.
Pour Christophe Léger, il est également nécessaire de « tendre vers une appropriation des volumes par les OP, avec un transfert de propriété ». En clair, passer à des OP commerciales. « L’idée est que les éleveurs se réapproprient leur part du pouvoir », défend-il.
Former
les éleveurs
En parallèle, pour « rendre la liberté d’entreprendre » aux éleveurs, le syndicaliste plaide pour la levée de l’obligation d’apport total aux OP. « Les OP végétales pratiquent le non-apport total. Le cadre européen ou national doit s’adapter à la volonté de la filière. Si les producteurs ne sont pas acteurs là-dessus, personne ne le sera. »
Pour faire bouger les lignes, les éleveurs devront toutefois donner du leur. « Il y a implication insuffisante des producteurs au sein de leurs organisations économiques, qu’il s’agisse de laiteries privées ou coopératives », constate Laurent Duclos. Des sessions de formation leur permettraient de « se réapproprier les outils et l’économie de la filière ».
V. Guyot
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